«Nous souhaitons enrichir notre offre d’accompagnement aux start-up»

Please login or
register
08.05.2019
Gregory Grin

Toujours plus sollicité, l’organe officiel fribourgeois de soutien à la création d’entreprise Fri Up va étendre ses activités, notamment en matière de conseil. A cette occasion, Startupticker.ch a posé quelques questions au directeur, Gregory Grin.

Pouvez-vous nous présenter en quelques mots la nouvelle orientation de FriUp? A partir de quand seront effetifs les changements?

Depuis 2016, Fri Up se dédie entièrement au soutien des start-up alors qu’auparavant, nous offrions aussi du conseil aux PME existantes. Cette décision a porté ses fruits: nous avons obtenu d’excellents résultats en 2017 et 2018, avec notamment l’émergence de start-up à fort potentiel national et international dans des secteurs industriels diversifiés.

Fort de ce succès, nous poursuivons notre développement. Nous allons tout d’abord renforcer la promotion et le soutien de l’entrepreneuriat estudiantin. En partenariat avec les hautes écoles, les écoles professionnelles et l’université de Fribourg, nous étudions actuellement la mise en place de programmes de soutien spécialement conçus pour les étudiants et personnes en formation. Nous allons également lancer une plateforme d’aide en ligne pour tous les créateurs d’entreprise. Enfin, nous souhaitons enrichir notre offre d’accompagnement aux start-up avec des conseils plus pointus lors de levées de fonds, des formations, un accès à des prestations de conseil spécialisées et des voyages d’étude.

En marge de ces nouveautés, nous avons également revu notre stratégie en matière d’hébergement. Depuis plusieurs années, nous gérons des espaces de bureaux à Fribourg, Morat et Vaulruz dans lesquels indépendants et start-up peuvent s’installer. A partir de début 2020, nous ne serons plus les gestionnaires de ces espaces. Ce n’est pas une fermeture: les bureaux de Morat et Vaulruz seront repris par des entreprises locales et celui de Fribourg sera remplacé par des nouveaux bâtiments à Bluefactory. Nous continuerons à être présents sur ces trois sites.

Qu’est-ce qui a motivé cette décision?

Le paysage économique Fribourgeois a beaucoup évolué. Il y a maintenant des parcs d’innovation, ainsi qu’une véritable offre d’espaces de bureaux partagés et de co-working. Nous souhaitons encourager les entreprises à s’y implanter et bénéficier de belles synergies, plutôt que de restreindre leur choix à trois lieux dans le canton.

Comment cette nouvelle orientation va-t-elle impacter les startups et nouveaux créateurs d’entreprises du Canton de Fribourg? 

Aider les start-up à s’installer là où elles le souhaitent, c’est augmenter leur mobilité et leur flexibilité. Il est primordial qu’elles puissent s’installer là où cela fait le plus de sens pour elles. Pour les aider, nous évaluons la possibilité d’accorder, au cas par cas, un soutien financier aux projets afin qu’ils puissent s’établir là où ils pourront s’épanouir le mieux. Et puis nous resterons proches des entrepreneurs, puisque nous envisageons d’assurer une présence régulière de notre équipe dans les différents parcs d’innovation et espaces de co-working du canton.

FriUp a reçu près de 300 sollicitations en 2018, un chiffre en forte hausse par rapport aux années précédentes. Combien de ces demandes aboutissent dans la création d’une startup?

En 2018, nous avons sélectionné et accueilli dans notre programme d’accompagnement 12 nouveaux projets de start-up.

Quelles sont les prochaines étapes pour FriUp?

En ce moment nous accompagnons 20 start-up. Notre objectif est de maintenir la cadence, afin de continuer à soutenir la création de valeur dans le canton de Fribourg.  En parallèle, nous nous attelons à la mise en œuvre du renforcement de nos activités de conseil et de notre programme d’accompagnement. Nous avons également débuté les travaux et discussions avec l’université de Fribourg, les hautes écoles et écoles professionnelles pour la mise en place d’un programme de soutien à l’entrepreneuriat spécialement conçu pour les étudiants et personnes en formation.

(Propos recueillis par Eugène Schön)

0Comments

rss