« Dans l’artTech ce qui est en train de se passer est passionnant, et impressionnant »

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29.04.2019
Caroline Coquerel
La plateforme romande artTech est en plein essor, regroupant déjà plus de 25 acteurs dont de nombreuses startup à fort potentiel tels que Imverse, Tomplay ou Opticale the Game. Startupticker.ch a eu l’opportunité de poser quelques questions à sa créatrice, Caroline Coquerel, une coache de startup enthousiaste passionnée d’art et d’innovation.

Pouvez-vous nous présenter en quelques mots votre plateforme artTech ?

Les artistes sont des explorateurs de nouvelles techniques et nouvelles technologies. Les entrepreneurs, des explorateurs de l’innovation. Quand ces deux mondes se rencontrent, il en résulte une impressionnante diversité des réalisations possibles. C’est ce qui est en train de se passer, et d’accélérer, ici et maintenant! La plateforme artTech vise ainsi à partager cette dynamique, la mettre en valeur et susciter (re)connaissance et collaborations. Aujourd’hui elle se compose d’une vitrine des organisations et acteurs dans ce domaine, de rencontres à la découverte des lieux artTech (et il y en a beaucoup ), et découverte des technologies, acteurs et données à disposition pour aller plus loin, ainsi que d’un agenda des dates artTech.

Quand a-t-elle été lancée ? 

Avec une approche lean, les différentes parties de la plateforme sont développées en parallèle, ce qui fait qu’il n’y a pas de date précise de lancement. Cela dit, la première rencontre entre les participants à la plateforme, qui a soulevé un très bel enthousiasme, a eu lieu courant janvier de cette année. Il y a des attentes pour une prochaine rencontre qui est en cours de préparation, et la plateforme est complétée en permanence.

Combien de startups font partie aujourd’hui de la plateforme ? 

Quel plaisir de faire chaque semaine de nouvelles découvertes! Rien que cette semaine j’ai découvert et contacté 5 nouvelles organisations dans ce domaine. En fait, la plateforme met en avant les startups, mais aussi toutes les organisations et acteurs actifs dans ce domaine.

Pour le moment, il y a plus de 25 organisations sur la plateforme, qui concernent aussi bien la musique comme JMC Lutherie et son incroyable Soundboard, ou SOSArtists qui permet aux organisations de concerts classiques et opéras de trouver des artistes professionnels, que l’art avec Kirell Benzi qui utilise des données scientifiques et des algorithmes pour réaliser des œuvres d’art qui ont un sens, le patrimoine, tel Odoma qui propose de l’intelligence artificielle pour l’héritage culturel; mais aussi la possibilité en tant que visiteur de découvrir et vivre l’artTech en visitant le superbe ArtLab situé à l’EPFL. Ce qui est génial est que toutes les formes d’art sont enrichies par ces initiatives, qui visent aussi très souvent à démocratiser l’accès à l’art et proposer de nouvelles expériences.

Est-ce que cette plateforme est ouverte à toutes les startup  artTech suisses ? Est-elle gratuite ?

Oui, elle est même ouverte à toutes les organisations actives dans l’artTech. En cours d’ajout sont les outils spécifiques et utiles pour l’artTech, les expositions associant arts et technologie, il y en a des magnifiques à découvrir en ce moment, avec une volonté aussi de remonter le temps en terme de contenu et d’aller plus loin vers l’avenir.

Pour le moment, ce sont plutôt des organisations en Suisse Romande, de par mon implantation et le fait que la plateforme n’existe qu’en français, mais des contacts sont en cours avec un certain nombre d’organisations en Suisse Alémanique qui j’espère, la rejoindront, pour susciter des collaborations sur l’ensemble du territoire, voire au-delà.

Tout mon travail est offert, donc ce qui est lié à la visibilité et au contenu sur la plateforme. Selon les événements une participation pourrait être demandée – tel un ticket d’entrée pour un musée – mais si un financement est trouvé, alors l’événement est lui aussi offert.

Quels sont les prochaines étapes? 

C’est une démarche collaborative et une plateforme à co-construire avec les différents acteurs impliqué et motivés. Les besoins actuels sont de continuer à découvrir d’autres structures et leur proposer de rejoindre la plateforme pour qu’elles bénéficient de cette initiative. Traduire la plateforme et l’améliorer en terme de rendu et contenu. Continuer à organiser les rencontres entre les acteurs, qui ont aussi toujours vocation à découvrir un lieu artTech – et il y en a beaucoup sur le territoire – ainsi que contenu, données, technologies et collaborations possibles, ainsi que tout élément important pour les participants à la plateforme. Je souhaiterais aussi à l’avenir que la plateforme puisse être un laboratoire d’application d’idées artTech, c’est-à-dire au-delà le faire que les organisations soient visibles, leur permettre de donner une visibilité concrète sur ce qu’elles développent. 

Propos reccueillis par Eugène Schön

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